top of page

Pourquoi consulter un ou une psychologue spécialisé.e en périnatalité?

Je suis psychologue spécialisée en périnatalité. J’ai choisi de me spécialiser dans le domaine de la périnatalité afin d’accompagner les femmes, leur éventuel.le partenaire, et leur enfant, durant cette période que l’on souhaite merveilleuse et épanouissante mais qui peut se révéler difficile et déconcertante.

Mon objectif est d’aider les personnes à se sentir mieux, en accord avec elle-même, à se comprendre et à comprendre les autres. Je les aide aussi, bien entendu, à se soigner si elles souffrent de certaines pathologies psychologiques (la dépression est l’une des principales raisons de consultation d’un ou d’une psychologue, par exemple). Vous pouvez prendre rendez-vous avec moi sur Terapiz

 

Je vais d’abord définir brièvement la période que l’on nomme périnatalité. Et vous verrez que cette période peut être plus ou moins étendue en fonction de qui parle et du contexte. Ensuite j’aborderai la périnatalité en fonction de différentes périodes : la période de pré-conception (avant la grossesse), la grossesse, le post-partum, le nouveau-né et le nourrisson, et enfin le jeune enfant. Enfin vous trouverez en fin d’article une liste, que j’ai voulue la plus exhaustive possible, des ressources en périnatalité pour les futurs et nouveaux parents.

 

PSYCHOLOGUE SPECIALISE.E EN PERINATALITE

J’ai déjà parlé brièvement de mon métier sur mon site. Si vous voulez plus d’informations sur le métier de psychologue, je vous invite à consulter l’article que j’ai rédigé à ce sujet, ici.

Être spécialisé.e en périnatalité, c’est au minimum s’être formé.e à cette discipline, ou y avoir assez travaillé afin d’avoir acquis les connaissances nécessaires à l’accompagnement en périnatalité. Il existe de nombreux diplômes universitaires permettant une spécialisation en périnatalité (j’ai, pour ma part, suivi le Diplôme Universitaire « Psychisme et périnatalité » de Paris XI, à l’hôpital Antoine Béclère).

La période de la périnatalité s’étend, par définition, du désir de conception aux deux ans de l’enfant. J’ai étendu cette période jusqu’aux 3 ans de l’enfant, l’âge préscolaire. Pour une définition plus complète, je vous renvoie notamment vers celle de Wikipedia.

La périnatalité rassemble donc différentes périodes dont je m’occupe, en fonction de mes patients et patientes. Ces derniers et dernières pourront me consulter pour diverses raisons, que je ne pourrai pas toutes citer : difficultés de conception, parcours de procréation médicalement assistée (PMA), grossesse difficile, dysmorphophobie liée aux modifications corporelles pendant la grossesse, angoisses liées au bébé, troubles des conduites alimentaires, accouchement difficile, traumatismes à la naissance, dépression post-partum, dépression périnatale, baby blues, allaitement difficile (pour des raisons psychologiques ; pour d’autres raisons, j’oriente mes patientes vers d’autres professionnel.les), sommeil du nourrisson, problèmes de couple, guidance parentale, etc.

AVANT LA GROSSESSE

Si vous n’éprouvez pas le désir de concevoir, mais que ce choix ou cette absence de désir, vous pose problème, quelle qu’en soit la raison, vous pouvez consulter un ou une psychologue spécialisé.e en périnatalité. Non pas pour régler un problème qui n’en est pas un, mais pour mieux vivre avec cette décision de « non maternité » qui est encore, de nos jours, mal acceptée et mal comprise dans notre société. Je vous renvoie à ce sujet au livre de Fiona Schmidt Lâchez-nous l’utérus et à son site.

Si vous éprouvez le désir de concevoir un enfant, de nombreuses raisons peuvent vous amener à consulter un ou une psychologue.

Le désir d’enfant peut en soi être un bouleversement. Faire un bébé, avoir un enfant, être enceinte, c’est se replonger dans un vécu, dans des non-dits ou des sous-entendus, dans une histoire familiale où tout n’a peut-être pas été compris, intégré ou assimilé. Ce désir de conception peut soulever en vous des questionnements, ou vous remémorer des souvenirs enfouis, qu’il pourrait être utile d’aborder avec un ou une professionnel.le formé.e à la périnatalité.

Hélas, tout le monde n’arrive pas à concevoir un enfant, pour diverses raisons. En France, la procréation médicalement assistée (PMA) n’est proposée, pour l’instant, qu’aux couples hétérosexuels. Ces couples peuvent consulter afin d’être mieux accompagnés face à leur infertilité ou à leur stérilité, mieux accompagnés dans ce parcours qui peut être très long et lourd, non seulement physiquement, mais aussi psychologiquement.

 J’accueille aussi les couples homosexuels qui désirent avoir un bébé. Bien que la loi française ne permette pas encore à ces couples d’accéder à la procréation médicalement assistée, leur désir existe et doit être accompagné de la même manière. De nombreuses femmes vont dans des pays limitrophes autorisant la procréation médicalement assistée aux couples lesbiens, des couples gays font appel à des femmes acceptant de porter leur futur enfant : ces couples, ces enfants, et ces familles existent. Ils doivent être pris en compte et accompagnés, quelle que soit leur orientation sexuelle. Aux difficultés psychologiques et physiques de ne pas pouvoir concevoir un enfant comme les autres, s’ajoute la prise en charge différente, la mise à l’écart, la non-reconnaissance de ces familles.

De nombreuses femmes choisissent, ou non, d’avoir un enfant seules. Ces mamans que l’on appelle « solo » peuvent avoir besoin d’un accompagnement psychologique au même titre que les autres parents. Cet accompagnement peut aborder les mêmes questions que celles d’un couple, auxquelles s’ajoutent les questionnements du parent seul pendant sa grossesse et seul avec son enfant à venir.

Enfin les parents solo ou les couples désirant adopter peuvent ressentir le besoin de consulter un ou une psychologue afin de parler de ce désir de bébé, de ce bouleversement d’accueillir un enfant dans sa famille , du lien maternel et filial qui s’installe petit à petit.

PENDANT LA GROSSESSE

Une fois enceinte, il peut être utile, nécessaire, voire indispensable, de consulter un ou une psychologue spécialisé.e en périnatalité.

Même lorsque la grossesse a été souhaitée, elle peut s’avérer difficile et est un véritable bouleversement. La grossesse apporte des modifications physiques, physiologiques et psychologiques. Le corps de la femme change pendant la grossesse : le ventre s’arrondit, les seins grossissent, la peau tire, la femme se déplace différemment. Les hormones de grossesse modifient le quotidien de la femme enceinte : son sommeil peut être altéré, l’odorat se développe souvent, les nausées, le désir sexuel. La femme, pendant sa grossesse, peut porter son attention de plus en plus sur elle-même et sur son enfant à naître. Elle peut voir le monde différemment et plus ou moins accepter ces changements dans sa vie.  

Ces bouleversements du corps, du psychisme, et des comportements, peuvent être à l’origine de divers troubles et pathologies nécessitant une prise en charge psychologique (et parfois médicale). Pour n’en citer que quelques-uns : troubles des comportements alimentaires, dysmorphophobie, dépression périnatale, angoisses liées à la malformation ou à la mort du fœtus, angoisses liées à l’accouchement, angoisses liées à la maternité à venir, etc. Il est important de consulter pendant la grossesse parce que ces troubles psychologiques présents à ce moment-là peuvent se développer et s’aggraver après la naissance. De plus, ils augmentent la vulnérabilité à d’autres pathologies psychologiques en post-partum.

Parfois, la grossesse ne se passe pas comme prévu et est interrompue, volontairement ou non. Pour ces raisons il peut être utile de consulter un ou une psychologue spécialisé.e en périnatalité. Afin d’aborder le vide qui s’installe en soi, les attentes qui étaient autour de cette grossesse désormais interrompue, et les éventuelles grossesses à venir et le désir ou non de grossesse. De plus, la fratrie existant déjà peut soulever un questionnement chez les parents : que dire et comment le dire à l’aîné.e, aux autres enfants ? A celles et ceux qui naîtront après ?

Enfin j’accompagne des femmes et des mères ayant subi des événements traumatisants en lien avec la périnatalité : accouchement traumatisant, violences gynécologiques et obstétricales, traumatismes post-accouchement.

LE POST-PARTUM

On parle de plus en plus du post-partum, cette période qui s’étend de la fin de l’accouchement au retour des règles. Dans ma pratique de psychologue, je considère cette période plus longue et dépendant de chaque femme, de la relation mère-bébé, et du contexte entourant cette dyade mère-enfant. A mon cabinet, je propose, entre autres, un suivi psychologique des parents et une guidance parentale jusqu’aux trois ans de l’enfant.

Le post-partum, c’est ce moment où le corps de la mère et le corps du bébé sont séparés, où ils ne sont plus fusionnels, donc juste après l’accouchement, quand le cordon ombilical est coupé. Pourtant ces deux corps vont souvent rester ensemble plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Et, bien que les corps soient séparés, les esprits peuvent rester en lien très longtemps. Les hormones jouant, la mère va souvent se concentrer en priorité sur son bébé (on parle de préoccupation maternelle primaire, en psychologie).

On commence à parler plus librement de la réalité du post-partum, en témoigne le livre d’Ilana Weizman, Ceci est notre post-partum. Alors que, pendant la grossesse, l’attention des autres est portée sur la femme, le post-partum déplace cette attention sur l’enfant. La mère passe au second plan. Non seulement elle n’est plus le centre de l’attention mais en plus il est fréquent qu’elle souffre et qu’elle subisse, d’autant plus si elle est mal, voire pas, accompagnée : douleurs, fatigue, solitude, angoisses… De plus, cette idée qu’un instinct maternel existerait peut être vécue comme une injonction à aimer son enfant dès le premier regard alors qu’il arrive souvent que la mère ait besoin de faire connaissance avec son enfant avant de même savoir ce qu’elle ressent. Et n’oublions pas que les hormones et les émotions sont si hautes à l’accouchement et juste après qu’il est parfois difficile de mettre des mots sur ce que l’on ressent. Ce bouleversement qu’est la naissance peut demander un temps d’adaptation.

Pour nourrir leur enfant, certaines femmes, et certains couples, choisissent d’allaiter, d’autres choisissent les préparations commerciales pour nourrissons, et encore d’autres souhaitent utiliser les deux méthodes. Il me semble qu’il est encore difficile d’adopter un choix libre et éclairé en matière de nourrissage de son nourrisson. Les autorités officielles autour de la santé recommandent un allaitement maternel exclusif jusqu’aux six mois de l’enfant. Encore faut-il avoir les bonnes informations, un entourage soutenant et des professionnel.les de santé formé.es à la lactation, des conditions de reprise du travail adaptées.

Je constate que, concernant l’allaitement de leur enfant, les mères se sentent souvent bien seules. Entre des professionnel.les peu ou pas formé.es et un entourage, bienveillant ou non, qui donne des conseils non sollicités et rarement avisés, il peut être difficile de savoir quoi faire, comment faire, à qui s’adresser.  De nombreuses femmes souhaitant allaiter sont découragées et arrêtent d’allaiter plus tôt qu’elles ne l’auraient souhaité. De plus, la reprise du travail à la fin du congé maternité est aussi un frein à un allaitement exclusif atteignant les six mois recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé et la Haute Autorité de la Santé.

Quelle que soit la décision adoptée, nourrir son enfant prend beaucoup de temps sur vingt-quatre heures durant les premières semaines et les premiers mois. Cette tâche peut se révéler à la fois fatigante et angoissante (prise de poids de l’enfant, régurgitations éventuelles, prise du sein…), tout en apportant son lot de gratifications et de moments d’échange entre les parents et l’enfant.

La matrescence, cette période suivant l’accouchement où la femme devient mère et développe son sentiment maternel, est un sujet de plus en plus abordé, notamment grâce aux travaux de Clémentine Sarlat dans son podcast « La Matrescence ». C’est une période normale dans la vie et le développement de toutes les mères. Le cerveau change, comme à l’adolescence, afin de s’adapter au bouleversement qu’est la naissance.

 Une majorité des mères en post-partum (50 à 80% selon les études) vont vivre ce que l’on appelle le « baby blues ». Il peut survenir dans les trois ou quatre jours suivant la naissance et peut durer de quelques jours à deux semaines. Il s’avère qu’environ 20% de ces mères évoluent vers une dépression post-partum. Certaines mères peuvent vivre une dépression post-partum. Il s’agit d’un épisode dépressif caractérisé survenant pendant la période du post-partum. On s ‘accorde à dire qu’il survient entre le premier jour et la quatrième semaine suivant l’accouchement, mais certain.es auteur.ices considèrent qu’il peut survenir dans les douze mois suivant la naissance. D’où la nécessité d’une prévention et d’un suivi de toutes les futures et nouvelles mères, et de leur éventuel.le partenaire.  

 

LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON

En puériculture, on appelle nouveau-né l’enfant pendant son premier mois de vie. Puis on parle de nourrisson tant que l’enfant n’est pas sevré du lait. En général on parle de nourrisson pour un enfant dont l’aliment principal est le lait (maternel ou non).

En tant que psychologue en périnatalité, je m’occupe des parents, mais aussi de leur enfant. Dans les premiers mois suivant la naissance, les parents peuvent ressentir des difficultés à comprendre leur enfant qui s’exprime par cris, grimaces, et pleurs lorsque ça ne va pas. Les premiers mois, les parents peuvent se sentir envahis par des considérations matérielles au sujet de leur enfant : les questions des professionnel.les de santé tournent surtout autour du poids, de l’alimentation, de l’élimination, et du sommeil. Combien de poids prend-il, combien de lait boit-il, combien de selles par jour, combien d’heures par nuit… Pourtant, il me semble primordial de garder en tête des considérations moins matérielles : quel ressenti ? quelle adaptation ? Parler de qualité, plus seulement de quantité.

La théorie de l’attachement est l’une des approches sur lesquelles je m’appuie dans ma pratique de la psychologie. Le lien d’attachement se crée au fil du temps avec son enfant (et avec les autres adultes, par ailleurs), c’est un véritable apprentissage, une adaptation. Parfois cette danse, censée se faire à plusieurs, est difficile, interrompue, asynchrone. A mon cabinet, j’aide mes patients et patientes sur leur cheminement de parents, à se sentir plus légitimes, confiant.es et à l’écoute de leur enfant et d’eux-mêmes.

LE JEUNE ENFANT

La périnatalité s’arrête une fois que le nourrisson devient un enfant, une fois qu’il s’autonomise davantage. J’ai choisi cependant d’accompagner les parents jusqu’aux trois enfants de leur enfant. Bien entendu je m’adapte aux personnes qui me consultent : tous les enfants de trois ans n’en sont pas au même stade de développement et n’éprouvent pas les mêmes besoins ni les mêmes envies.

Le sommeil est un sujet souvent abordé en consultation. Le sommeil de l’enfant et celui de ses parents. Tout en respectant la physiologie de l’enfant, tout en lui apportant toute la bienveillance possible, il est important que les parents restent bienveillants envers eux-mêmes et ne se sacrifient pas. J’aide les familles à d’abord comprendre le sommeil de leur enfant, le rythme qui est différent de celui d’un adulte, je leur donne des clefs afin de faciliter l’adaptation des parents à leur enfant. Mon objectif est que soient respectés les besoins de l’enfant sans pour autant sacrifier ceux des parents.

Je continue d’accompagner les mères qui allaitent leur enfant, quel que soit l’âge de ce dernier, dans le respect de leur choix et des besoins et envies de leur enfant. Il arrive que cet allaitement « non écourté » puisse poser problème au sein du couple : j’aide mes patients et mes patientes à mettre des mots sur leurs ressentis les plus profonds afin de trouver ensemble des solutions conciliant besoins de l’enfant, désirs de la mère et de l’enfant, et besoins et désirs du couple.

 

QUELQUES RESSOURCES EN PERINATALITE

Si vous souhaitez vous informer davantage sur la périnatalité, je vous conseille de consulter les sites internet suivants :

bottom of page